Sexualité hors norme : « C’est crucial d’exprimer son consentement »

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Les Français ont moins de relations sexuelles, mais des pratiques plus diversifiées. Les sexualités alternatives moins taboues ne sont pas sans risque. Ces relations doivent être consenties et respectueuses d’une grande hygiène.

« J’ai un rapport un peu particulier avec la sexualité, je pratique activement le BDSM (Bondage et Discipline, Soumission et Sadomasochisme) en tant que domina, je domine la personne qui sera soumise« , confie Satira*. Une relation qui repose systématiquement sur le consentement et où elle reconnait s’épanouir pleinement. « Le soumis va aimer donner les rênes à quelqu’un qui s’occupera de faire avancer les choses pour lui, de le contrôler. Il y a des pratiques mélangées avec la sexualité, que ce soit pour ce qui est lié au contrôle de masturbation, de l’orgasme, tout ce qui est pegging (pénétrations anales). Jai des soumis qui sont en dévotion totale. » Soumis et en dévotion, mais avec une limite essentielle : le mot de sécurité (safe words), ce moment où le soumis peut exprimer son refus d’aller plus loin ou de changer de pratique.

Le porno bouscule la perception de la sexualité

L’enquête de l’Inserm Contextes des sexualités en France 2023 montre une baisse globale de l’activité sexuelle des Français. Certains assumant plus qu’avant de ne pas avoir de sexualité. En revanche, certaines pratiques sont en hausse. 72,9 % des femmes et 92,6 % des hommes de 18-69 ans déclarent avoir déjà pratiqué la masturbation. Les cunnilingus (réalisés ou reçus) et le sexe anal sont aussi plus pratiqués. La sexualité est plus diversifiée, pas limitée à la pénétration vaginale. L’enquête précise que la masturbation et le sexe anal sont plus pratiqués par les hommes.

Quand on parle de sexualité hors norme, cela englobe toutes les relations qui vont au-delà d’une représentation classique du sujet. « Plus la sexualité s’affiche, plus le porno prend de place, moins on en parle » estime  Laurène Kosno, sexothérapeute, qui reçoit des jeunes de 18-20 ans. « Ils viennent me voir parce qu’ils ont une vision totalement déformée et du rapport et de leur corps et se demandent s’ils sont proportionnés convenablement, s’ils vont être dans les temps parce qu’un porno ça dure 10 minutes, un quart d’heure, des fois 30 minutes, mais en vrai un rapport est censé durer 5 minutes.« 

« Il est important de discuter, de connaître ses limites« 

Certains jeunes commencent leur exploration de la sexualité par des expériences de fétichisme, libertinage, échangisme ou BDSM. « Il y a des couples qui, après une vie classique, vont tester le libertinage ou le BDSM pour explorer de nouvelles facettes de leur sexualité » explique Laurène Kosno. « Il est important de discuter, de connaître ses limites et de s’assurer du consentement mutuel » explique-t-elle.
L’intensité de ces pratiques génère un cocktail d’hormones – endorphines, adrénaline, dopamine – qui procure des sensations de plaisir extrêmes. Ce phénomène peut parfois créer une forme de dépendance. « on peut devenir vraiment addict à une sexualité hors normes et en vouloir toujours plus » précise Laurène Kosno. Mais au-delà de l’excitation, il existe un risque réel de perte de contrôle. Certaines pratiques, notamment celles impliquant la douleur ou la peur peuvent s’avérer dangereuses si elles sont mal maîtrisées. La sexothérapeute insiste : « c’est crucial de savoir exprimer son consentement, même dans des rôles extrêmes de soumission.« 

La sexualité avec plusieurs partenaires ou avec de nombreux accessoires nécessite de prendre des précautions d’hygiène. « Il est essentiel de désinfecter les jouets sexuels, de ne pas mélanger les mains ou les objets entre les partenaires et de toujours utiliser des préservatifs » recommande Laurène Kosno. Une négligence peut entraîner la transmission d’IST. « Quand on pratique le BDSM, l’utilisation de sextoys d’impact ou de jouets vibrants nécessite un nettoyage rigoureux entre chaque utilisation.« 
Laurène Kosno est parfois « l’ange gardien » de certaines ses patients qui la tiennent informée de leurs rencontres, afin de garantir leur sécurité, dans des contextes à risque. « La sexualité peut être qualifiée de dangereuse à partir du moment où ça nous laisse des séquelles à vie, que ce soit physique ou mentale, ou à partir du moment où notre vie est en jeu et il y a un risque qu’elle se termine avec le jeu, alors que ça n’était pas volontaire.« 

* Le prénom a été changé

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