D’après la dernière étude sur la sexualité des Français menée par l’Inserm et l’ANRS, la masturbation féminine est en augmentation : elle est passée de 42,4 % en 1992, à 56,5 % en 2006 et 72,9 % en 2023. Une bonne nouvelle ?
Oui, mais cela veut aussi dire qu’il reste encore trop de femmes qui n’ont jamais exploré l’autoérotisme. Alors qu’on sait aujourd’hui que la très grande majorité des femmes ayant des difficultés sexuelles, de désir ou de plaisir, ne se sont jamais touchées. Elles ne sont pas plus de 30 % à avoir une pratique régulière.
[embedded content]
D’après votre livre, et les travaux que vous avez menés, la masturbation féminine a de nombreux bienfaits. Quel est le mécanisme à l’œuvre ?
Il est déjà important de dire que cela ne rend pas malade. Ni sourd ! Que ce n’est pas malsain, ni sale, et que c’est jouissif. En fait, c’est un élément clé de la santé sexuelle, la masturbation va permettre l’autonomie sexuelle. Notamment parce qu’elle permet de transformer notre schéma d’excitation, ce qu’on appelle le cycle sexuel, en partant du repos jusqu’à l’excitation, une tension forte, une décharge organique, la répétition des cycles. La pratique modifie même les tissus érectiles, elle améliore aussi les douleurs menstruelles.
Mais ce discours est difficile à faire passer, impossible en cours d’éducation sexuelle, tant les résistances sociales sont encore prégnantes : en 2024, s’il est admis de parler de santé sexuelle, la jouissance reste majoritairement un tabou.
En 2024, s’il est admis de parler de santé sexuelle, la jouissance reste un tabou.
[embedded content]
L’autoérotisme serait donc bénéfique à la santé sexuelle ?
Les femmes qui sont sexuellement épanouies ont une pratique masturbatoire très régulière, et du coup, une zone génitale facilement excitable. Dans une grande enquête que j’ai menée, auprès de 3 500 femmes, 40 d’entre elles avaient même des orgasmes spontanés, sans toucher : leur secret, c’était la masturbation régulière et précoce.
Et c’est le même phénomène pour les hommes, à la différence près que leur pénis étant externe, la masturbation est plus spontanée et courante chez eux : 97 % d’entre eux pratiquent l’autoérotisme plusieurs fois par semaine, et depuis le plus jeune âge, raison pour laquelle leur sexualité est simple et jouissive. Pour ceux qui ne se touchent jamais – ils sont entre 3 et 5 % – ils n’arrivent même pas à faire l’amour.
La masturbation est le centre de la sexualité, même si, bien sûr, il ne faut s’obliger à rien : on apprend la sexualité avec soi avant de l’apprendre avec l’autre. Et quand ça s’est passé dans cet ordre, en général, tout va bien.
Est-ce que ce n’est pas aussi une façon de considérer, pour la femme, que son corps lui appartient ?
Bien sûr. Mais certaines jeunes femmes considèrent encore que « cette zone » appartient à leur mari. Mais non, leur corps leur appartient ! Il faut comprendre aussi que si la masturbation peut être un geste solitaire – et je prône la pratique en couple –, elle est aussi au service de l’épanouissement du couple, car elle renforce le désir et le plaisir. Finalement, la masturbation est un geste d’amour.
(1) « Éloge de la masturbation », aux Éditions La Musardine, 152 p., 15 €.
Cet article, qui traite du thème « Masturbate vs NoFap « , vous est délibérément offert par masturbating-men.com. La raison d’être de masturbating-men.com est de parler de Masturbate vs NoFap dans la transparence la plus générale en vous procurant la visibilité de tout ce qui est publié sur ce sujet sur le web La chronique a été générée de la manière la plus honnête que possible. S’il advenait que vous projetez d’apporter quelques notes concernant le domaine de « Masturbate vs NoFap » vous avez la possibilité de d’échanger avec notre rédaction. Dans peu de temps, on mettra en ligne d’autres informations pertinentes autour du sujet « Masturbate vs NoFap « . Ainsi, consultez régulièrement notre site.