« Aujourd’hui, ma vie sexuelle n’est plus la même qu’à 20 ans, moins intense et moins régulière, mais plus épanouie. Avec le temps, on apprend à se découvrir », raconte Pascale, 47 ans. À l’image de cette lectrice, la sexualité des Français a beaucoup évolué ces dernières années : on s’affranchit davantage des normes sociales, on diversifie ses pratiques et paradoxalement… on réduit son activité sexuelle.
Ce sont les enseignements d’une vaste enquête, publiée mercredi, menée par l’Inserm, en collaboration avec l’ANRS Maladies infectieuses émergentes, qui est seulement la quatrième du genre, après les éditions de 1970, 1992 et 2006.
« Éviter les frustrations »
Du côté de nos lecteurs, Fabrice, 44 ans et Christian (*), 56 ans, sont d’accord sur un point. Les relations intimes gardent une place forte dans leur quotidien. « La sexualité a une part importante dans ma vie, elle permet d’oublier le quotidien parfois compliqué et de partager un moment de tendresse et de plaisir avec ma conjointe. C’est très important de vivre sa sexualité de manière épanouie et sans tabous pour éviter les frustrations », raconte le premier. « La vie sexuelle, c’est aussi important que les sentiments dans une vie de couple pour être épanoui », déclare le second.
« On fait moins les fous à 50 ans qu’à 30 »
Cette étude montre également une baisse de la fréquence des rapports sexuels pour les deux sexes et dans tous les groupes d’âge. Ainsi, 77,2 % des femmes et 81,6 % des hommes de 18-69 ans déclarent avoir eu une activité sexuelle avec un partenaire au cours de l’année contre 86,4 % et 92,1 % en 1992.
Pour Frédéric, lecteur de 51 ans en couple depuis plus de 21 ans, la question de la fréquence n’en est pas vraiment une. « Il est certain que l’on fait moins les fous à 50 ans qu’à 30, mais chacun est différent, la libido fluctue, on peut se lancer dans des séries de quatre jours à coïter soir et matin, puis plus rien pendant six ou sept jours, voire plus, on s’amuse encore à casser la routine, mais il y a également une plus grande place pour la sensualité, la douceur et la tendresse », confesse-t-il.
« Finir seule, avec de merveilleux souvenirs »
À 69 ans, Chantal (*) nous raconte avoir connu plusieurs phases dans sa vie sexuelle. « J’ai découvert la sexualité dans un contexte euphorique : la libération des mœurs et l’arrivée de la pilule, premier rapport à 16 ans, premier amour passionnel à 18, puis nombreuses expériences, il n’y avait pas la contrainte de la performance à tout prix ou la violence des réseaux sociaux, on s’amusait, on se voulait libre », décrit-elle. « Puis le Sida est arrivé et les relations se sont faites plus rares, chacun se méfiait de chacun, pour finir seule, avec de merveilleux souvenirs, la masturbation et les rêves érotiques. »
Autre enseignement de ce rapport : les pratiques sexuelles se diversifient depuis le début des années 1970. L’évolution est notable dans la pratique de la masturbation par les femmes. En 1992, 42,4 % des femmes de 18 à 69 ans déclaraient s’être déjà masturbées, 56,5 % en 2006 et 72,9 % en 2023. Un constat que fait également Frédéric. « Les femmes se sont emparées du sujet de la sexualité et du plaisir, à travers des sextoys plus sophistiqués et vendus dans des “love stores” et non dans des sexshops comme avant. »
« Il m’a fallu près de 20 ans pour comprendre que c’était un viol »
Une libération du plaisir et des pratiques qui ne doit toutefois pas occulter les violences sexuelles, en augmentation au fil du temps. En 2006, 15,6 % des femmes de 18-69 ans révèlent avoir subi un rapport forcé ou une tentative de rapport forcé au cours de leur vie, contre 29,8 % des femmes en 2023. Une hausse pouvant s’expliquer par des abus mieux identifiés, notamment par les femmes.
C’est ce que nous confie Émilie, lectrice de 41 ans. « Je n’ai connu qu’un seul partenaire. J’ai eu ma première relation sexuelle à 18 ans pour faire comme tout le monde. Quand je l’ai quitté avant mes 20 ans, il m’a forcée une dernière fois à coucher avec lui. Il m’a fallu près de 20 ans pour comprendre que c’était un viol. Je n’ai pas réussi à avoir d’autre relation. Je me débrouille seule avec des sextoys et c’est plus épanouissant. »
(*) Certains prénoms ont été modifiés.
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